La rééducation périnéale ne se limite pas à un renforcement musculaire du périnée, elle doit aussi faire le point sur les habitudes urinaires et sur la défécation. Elle se termine par une rééducation abdominale, qui s’effectue par des exercices respiratoires.
Il faut compter 10 séances (durée de 20 à 30 minutes), pour un accouchement normal faudra attendre 6 à 8 semaines après l’accouchement de préférence, pour une césarienne 2 mois après, de préférence après l’accouchement mais même pour une maman qui a accoucher depuis des années..
On vous garde le bébé au moment de la rééducation.
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A la fin de votre séjour à la maternité, la sage-femme vous remettra une ordonnance pour 10 séances de rééducation postnatale, durant lesquelles vous effectuerez des exercices de rééducation périnéale. Vous êtes partie sans ? Réclamez-la à votre gynéco lors de la visite postnatale 6 à 8 semaines après l’accouchement.
La rééducation périnéale et postnatale est indispensable pour toutes les jeunes mamans ou presque !
On croit en général que seul le périnée est concerné. Rien de plus faux, puisque les séances de rééducation postnatale s’intéressent aussi à la sangle abdominale et au dos de la jeune maman. Pourquoi ? Parce que pendant la grossesse et l’accouchement, tous les tissus et les muscles se sont distendus. Le périnée – sorte de hamac tendu entre le pubis et le coccyx et constitué de trois couches musculaires – s’est relâché sous l’effet de l’imprégnation hormonale, du poids du fœtus et s’est étiré lors de l’expulsion. Il faut donc remuscler et remonter l’ensemble à travers plusieurs séances de rééducation périnéale.
Les abdominaux ? Eux aussi se sont distendus au fil des mois sous l’effet de l’imprégnation hormonale. Ils ne remplissent plus correctement leur rôle de gaine et de soutien des viscères. Quant au dos, il n’est pas en reste non plus. Avec le poids du ventre, la cambrure naturelle des reins s’est accentuée ; le centre de gravité s’est déplacé ; les épaules se sont voûtées. Bref, pour que le corps retrouve une bonne statique, il y a encore du travail de rééducation périnéale, sans négliger chaque partie et chaque muscle de votre corps !
Le périnée peut être comparé à un plancher qui soutiendrait la vessie, le vagin et le rectum. Et son relâchement peut se traduire par des pertes involontaires d’urine (voire des gaz ou des matières fécales) au moindre effort, ou simplement lorsque l’on tousse, que l’on rit ou éternue. Rien de très étonnant après une grossesse et un accouchement. Mais pour éviter que cela ne s’aggrave avec les années et les grossesses ultérieures, et qu’une descente d’organes – ou prolapsus – ne s’ensuive, la rééducation périnéale a un rôle important.
De plus, au niveau du vagin, le relâchement musculaire risque d’altérer la qualité des rapports sexuels. Pour une raison simple : c’est le périnée qui se contracte pendant l’orgasme. Et un périnée tonique qui se contracte bien assure un meilleur contact du pénis avec le vagin. Avec davantage de sensations et de plaisir ! Que du bon donc, dans la rééducation du périnée !
Toutes les femmes ou presque, qu’elles aient accouché par les voies naturelles ou par césarienne (le périnée s’est beaucoup relâché déjà pendant la grossesse), ont besoin d’une rééducation périnéale. Mais même si votre périnée n’est pas en trop mauvais état, qu’en est-il de vos abdos ?
Autre cas de figure, certaines femmes ont un périnée tonique mais se révèlent parfois incapables de le contracter correctement (ce qu’on appelle le « verrouiller ») lors d’un effort et de le décontracter ensuite. En fait, nombreuses sont celles qui ne savent ni où il se situe ni à quoi il sert ! La préparation à la naissance est d’une bonne aide dans ce domaine.
Il existe 3 techniques de rééducation périnéale, souvent utilisées ensemble. Le professionnel consulté décidera de celle(s) qui vous convien(nen)t le mieux. La première est manuelle. Le thérapeute se sert uniquement de ses doigts, qu’il introduit dans le vagin, pour exercer une pression sur le périnée, tester sa résistance et le remuscler. La femme le contracte quelques secondes en réponse.
La 2ème, l’électrostimulation, permet, grâce à une sonde reliée à un appareil et introduite dans le vagin (ou dans l’anus), d’envoyer un courant de faible intensité pour stimuler les nerfs du périnée. Elle est particulièrement adaptée à celles qui souffrent de douleurs après une épisiotomie ou des déchirures.
La 3ème et la plus récente, le biofeedback, utilise aussi une sonde, mais cette fois sans stimulation électrique. Son intérêt ? On visualise l’efficacité de la contraction du périnée grâce à une courbe qui se dessine sur un écran ou des signaux lumineux. Parfait pour celles qui n’ont pas conscience de leur périnée et de son rôle. En plus de cette rééducation périnéale au cabinet 1 à 2 fois par semaine, le travail se poursuit à la maison avec des exercices pour le périnée à pratiquer une dizaine de minutes par jour.
Il y a des délais à respecter selon les exercices de rééducation périnéale. Pour l’électrostimulation, il faut attendre 6 ou 8 semaines après l’accouchement afin que les tissus aient le temps de cicatriser. Le biofeedback en revanche et les exercices basés sur la respiration, les plus doux, peuvent débuter plus tôt. D’ailleurs, certaines maternités proposent déjà aux mamans quelques mouvements dès le lendemain de la naissance.
Protégez votre périnée… à vie après la rééducation périnéale